Livre broché couverture souple
176 pages – 17 x 24 cm – 530 g
ISBN : 978-2-9560549-2-4
Parution : Octobre 2020
“Ce livre relate ainsi les singulières rencontres d’humains, de plantes et de montagnes, sous la forme de six récits d’aventures d’une rare et méconnue biodiversité. D’une rare et surprenante humanité.
Six récits de vie contre la fatalité de l’effondrement du vivant”.
“L’exploration ne se résume pas à découvrir une terra incognita.
Elle est d’abord la fabrique d’un regard singulier et du chemin qui en découle.
Ce regard est celui que quelques grands alpinistes ont su porter, même au cours de périlleuses ascensions.”
Guillaume Lebaudy (client confirmé) –
Formidable travail tant pour le texte que pour l’édition, le graphisme, la fabrication.
Le livre a une belle main, une icono soignée (et bien documentée). La question de départ (“et si Darwin…) donne un axe fort original au propos (toujours intéressant les questions que d’aucuns jugent saugrenues !).
On avance avec plaisir et curiosité, pas à pas dans les traces de l’auteur et de ses devanciers (pas seulement des récits biographiques, mais de vraies rencontres… qu’on voudrait prolonger : “contre la fatalité de l’effondrement du vivant”, certes, mais aussi dans ses dimensions humaines, ce qu’on retrouve avec plaisir dans le livre).
Belle idée d’amener le lecteur tout doucement vers des destinations très proches, après l’avoir baladé de la Terre de Feu, via le Cervin, l’Everest…
Cécile Breton (rédactrice en chef) – Chronique parue dans la revue ESpèces n°38 Décembre 2020 –
Derrière ce drôle de titre se cache une idée originale : faire dialoguer montagne, plantes et histoire des sciences. Au travers de six portraits de scientifiques ou d’explorateurs, et des sommets qui ont traversé leurs vies, ce livre retrace leurs
expéditions et la manière dont elles ont fait progresser les connaissances. De Horace-Bénédict de Saussure se lançant à l’assaut du Mont-Blanc au grimpeur-botaniste Philippe Macle à la poursuite de la benoîte sur la vertigineuse falaise de la Céüse, l’on comprend ce qu’il a fallu de détermination et de curiosité pour réaliser la moindre des observations qu’ils ont rapportées. Pratiquant lui-même ce « savoir discret et porteur de pensées » qu’est la botanique au sein du parc national des Écrins, Cédric Dentant nous offre ici un beau voyage vertical au propre comme au figuré.
Caroline Audibert – Chronique parue dans la revue L’Alpe n°91 – Décembre 2020 –
Un mont inhospitalier de Patagonie porte le nom de Darwin, bien que le naturaliste n’ait jamais foulé les sommets. S’il en avait été autrement, le mystère de l’apparition des plantes à fleurs lui aurait-il semblé moins « abominable » ? C’est la question que soulève le botaniste Cédric Dentant en plongeant le lecteur dans six récits d’ascensions qui ont ouvert un champ insoupçonné de la botanique. Le livre n’est pas un traité, ni un essai mettant la théorie de l’évolution à l’épreuve de l’altitude, mais une série d’audacieuses « excursions » parmi les Alpes du monde. On revit la quête de l’aristocrate genevois de Saussure, aimanté par le massif du Mont-Blanc. Il en ausculte les hôtes les plus téméraires, notamment au col du Géant où il bivouaque seize jours durant sous une modeste toile. Il étudie les plantes qui s’agrippent courageusement, telles l’ingénieuse silène acaule ou les « saussurées ». À sa suite, les pionniers de l’alpinisme (Heer, Whymper, Gaspard, Guillemin, Coolidge, etc.) se révèlent d’attentifs botanistes, sensibles aux plantes de l’extrême à l’orée des 4 000 mètres d’altitude. Découvertes qui intéressent les sociétés savantes du XXe siècle naissant. L’auteur aborde les explorations africaines du caféiculteur anglais Shipton, et plus tard la conquête de l’Everest avec quelques apartés botaniques.
Et si les sommets avaient longtemps constitué des îles au milieu d’immenses glaciers ? S’ils détenaient certaines clés de l’évolution ? Cédric Dentant ambitionne de rendre à l’alpinisme sa dimension d’exploration. L’exploit des hommes n’éclipse pas le regard qui s’ouvre sur des mondes inconnus. Nous cheminons ainsi dans les pas des aventuriers jusqu’à l’essor de l’escalade moderne, retrouvant notamment le jeune Patrick Edlinger sur les parois de Buoux et de Céüse (Alpes du Sud) qui dissimulent quelques plantes mystérieuses.
Un vagabondage autour de grandes figures qui retrace l’effervescence scientifique de toute une époque mêlée aux frissons de l’alpinisme.
MONTAGNES Magazine – déc 2020 –
“Un très beau livre, qui démontre que les plantes ont leurs histoires, individuelles et singulières, et qu’il serait bon de le reconnaître.”
Toute sa vie, Darwin s’est intéressé aux montagnes du monde à travers le prisme de la géologie. Le naturaliste a fait un voyage de cinq ans dans l’hémisphère sud à bord du voilier Le Beagle. Cette expérience lui a permis de façonner les prémices de sa théorie de l’Évolution et lui a fait découvrir, dans les Andes, toute la richesse des milieux montagnards (le capitaine du bateau, FitzRoy, donne d’ailleurs le nom de mont Darwin (2 429 m) à ce qu’il pense être le plus haut sommet du massif de la Terre de Feu). Dans ses recherches, il lui restera un « abominable mystère » : « le développement rapide des plantes à fleurs dans les périodes géologiques récentes. »
Cédric Dentant, botaniste et dessinateur, explique à travers ce très beau livre que si Darwin avait été alpiniste, il y a fort à parier qu’il aurait percé l’énigme. Les plantes occupent la haute montagne depuis toujours. Dès la moitié du XIXe siècle, des scientifiques s’interrogent sur ces plantes de l’extrême. Les hautes montagnes ont notamment servi d’îles pour la végétation lorsque les fonds de vallées alpines se révélaient inaptes à leur survie. À travers des aventures peu relatées, celles d’hommes découvrant des plantes poussant aux limites de la vie, on découvre que la découverte pour Whymper des plantes en haute altitude, « atoms of life in a world of desolation » (« atome de vie dans un monde de désolation »), renouvelle chez lui l’intérêt pour l’alpinisme, ou encore que Céüse a longtemps été une « pépite pour les botanistes » avant de l’être pour les grimpeurs.
Alain FOUCHET (Notes de lecture – CAF des Hautes Vosges) –
Est-ce une histoire de l’alpinisme ou une histoire de la botanique à laquelle nous invite l’auteur ?
Ni l’une, ni l’autre mais les deux ensembles dans une symbiose telle, que nous découvrons, que l’alpinisme est né grâce à des aventuriers botanistes et scientifiques dès 1761. Ce sont deux mondes qui se rejoignent alors qu’ils n’auraient jamais dû être dissociés, celui du botaniste, seule science naturaliste qui exige de se s’aventurer vers les cimes ; celle de l’alpiniste qui s’est, au fil des époques, trop éloigné, du milieu dans lequel il évoluait.
Le lecteur trouvera de nombreuses histoires intimes des plantes et des hommes dans ce remarquable ouvrage.